Juin
Les arbres continuent à accumuler des réserves pour le printemps suivant dans l’ensemble de leurs tissus.
La lignification des rameaux de l’année se poursuit avec durcissement de la nouvelle écorce tout l’été. Ces rameaux seront dits « aoûtés ».
Entretien
Poursuite des sélections de fruits pour ne pas fatiguer l’arbre (pommiers, olivier, cognassier, etc…), sauf espèces à baies : pyracantha, cotoneaster, callicarpa, houx, etc…, qui sont suffisamment vigoureuses pour les conserver en totalité.
Arrosage
Arrosage quasi-quotidien, voire quotidien, selon les régions, l’exposition, la composition du substrat et les températures diurnes et nocturnes.
Rempotage
Tout rempotage d’arbres d’extérieur est désormais proscrit, à part certaines espèces spécifiques ( Salix babylonica, azalées, etc…). Seul reste possible un transpotage pour assurer le drainage d’un substrat mal drainant et trop rétenteur.
Les tropicaux (ficus, sagerethia, carmona, sérissa, etc…) peuvent encore être rempotés dans un substrat drainant.
Les tropicaux doivent être tous dehors pour profiter d’un maximum de lumière.
Juillet-Août
Les arbres sont en état quasi-stationnaire, la pousse de printemps étant à présent terminée, feuillage et rameaux parvenant à maturité sous l’effet du soleil. Cependant dans les régions aux étés moins chauds, l’activité des arbres continue sans ralentir. Le stockage des éléments nutritifs se poursuit en vue d’une seconde pousse possible dès septembre, selon les espèces et les conditions de culture, ou en vue du printemps prochain
Entretien :
Surveillance quotidienne du feuillage, sur les feuilles et dessous, pour éviter tout développement ou attaque de parasites.
Les espèces sensibles aux vents desséchants et au soleil seront protégées plus particulièrement : azalées, érables, zelkova, callicarpa.
Sur toutes espèces : enlèvement des gourmands et bourgeons mal placés. Ne pas oublier de tourner les pots, environ tous les 10-15 jours, pour une exposition régulière au soleil de toutes les faces des arbres et des pots.
Arrosage :
Soigner l’arrosage selon les températures propres à chaque région, en étant vigilant sur les apports d’eau, matin et soir éventuellement, pendant les journées les plus chaudes.
L’arrosage par bassinage étant la meilleure solution pour limiter l’apparition d’acariens sur les espèces sensibles : ormes, genévriers, pins, etc… Sinon vaporisation feuillage, branches et tronc, matin et soir. Arrosage du substrat possible en mi-journée, aux journées les plus chaudes.
Sur les terrasses et balcons, penser à arroser le dallage, pour limiter la restitution nocturne de chaleur accumulée pendant la journée, et assurer une différence sensible de température entre jour et nuit
Méthode d’arrosage substrat drainant (akadama, pouzzolane, pumice)
Arroser par bassinage jusqu’à l’écoulement de l’eau par les trous de drainage. En été, vous pouvez le refaire 10 mn après le premier jet, mais ce n’est pas une obligation.
LE BASSINAGE : n’est pas l’action de le faire tremper dans une bassine , mais consiste à arroser en pluie fine, par le sommet de l’arbre (pour la majorité des espèces) jusqu’à l’écoulement de l’eau par les trous de drainage. Les feuilles sont ainsi nettoyées de la poussière et de nombreux parasites.
Certaines espèces n’apprécient pas ce type d’arrosage. L’arrosage se fait alors directement sur le substrat.
Ne pas bassiner le feuillage des arbres sensibles à l’oïdium (chêne, érable, …), trop d’humidité fini par nuire…
Éviter le bassinage sur les arbres en période de floraison, arroser directement sur le substrat.
Septembre
Les journées se feront moins chaudes favorisant la reprise de la croissance. La lignification des rameaux de l’année se poursuit.
Sur les érables, les éventuelles feuilles grillées par les chaudes journées d’été vont laisser apparaître des bourgeons qui vont gonfler et assurer le remplacement des feuilles mortes. Il faudra couper les feuilles desséchées par le milieu du pétiole pour permettre à la lumière d’atteindre les bourgeons.
D’une manière générale, les arbres ayant subi un coup de chaud au mois d’août vont produire une seconde pousse.
La plupart des espèces vont commencer à développer leurs bourgeons pour l’année prochaine.
Les arbres défoliés cet été produisent de nouvelles feuilles plus petites.
La surveillance quotidienne des feuilles et de l’état sanitaire de chaque arbre sera le gage d’un automne réussi avec de belle couleurs automnales.
Arrosage
Les journées peuvent être ponctuellement chaudes. En conséquence, l’arrosage réclamera une vigilance aussi importante qu’en plein été. Selon les zones géographiques, les températures nocturnes commenceront a baisser de façon significative.
L’arrosage devra en tenir compte, en privilégiant le matin, par bassinage pour limiter une attaque d’acariens toujours possible.
En ce qui concerne les oliviers, on commencera à diminuer la fréquence des arrosages.
Octobre
L’automne s’annonce, quelques feuilles commencent à jaunir. Les vieilles aiguilles des pins vont tomber. Les bourgeons à fleurs commencent à apparaître et les bourgeons des pins sont déjà bien présents. Les températures diurnes et nocturnes chutent et peuvent avoisiner le 0°C dans certaines régions.
Les arbres dits d’orangerie doivent avoir migré en serre ou à l’abri du gel.
D’une manière générale, les tissus qui composent l’écorce des arbres continuent à durcir. Les arbres emmagasinent des réserves sous forme de sucres qu’il conserveront tout l’hiver pour alimenter la future pousse printanière.
Il est temps de prévoir le matériel de protection hivernale en réfléchissant bien aux conditions climatiques de chacun, ainsi qu’aux emplacements à prévoir, en tenant compte de l’orientation par rapport au soleil et d’un abri contre les vents dominants. Les effets de ces derniers en plein hiver augmentant l’effet de gel sur nos arbres.
Le matériel à utiliser consiste principalement en protection des pots et tous les matériaux isolants peuvent être efficace. A titre d’exemple, les pots doivent être, soit isolés du sol en étant placés dans un contenant, type caisse de polystyrène, en bois, terre cuite ou en plastique, dessus du pot et autour du pot étant « paillé » et bien comblé (paille, écorce de pin, feuilles sèches, tourbe blonde, billes d’argile cuit, etc…), soit enterrés dans le sol avec un bon paillage par dessus. Il est préférable d’avoir ces matériaux sous la main, sans oublier un voile d’hivernage, pour les utiliser dès que le gel s’installe.
De même il faut d’ores et déjà prévoir les traitements, à base de souffre notamment, qui pourront être utilisés en prévention lorsque les feuilles seront tombées, histoire d’éliminer les œufs d’insectes indésirables.
Pour un traitement à la bouillie bordelaise, sur fruitiers et feuillus, il vaut mieux attendre la chute des feuilles également.
C’est encore un mois propice au ramassage des graines pour les semis de printemps.
Arrosage
On diminuera les fréquences, en surveillant bien le substrat. L’évaporation se faisant plus lentement à cause de la baisse des températures, les besoins en eau des arbres s’amenuisant en même temps que le ralentissement de l’activité photosynthétique, l’arrosage se fera de façon plus mesurée et réfléchie, en fonction des précipitations.
Rempotage
Le rempotage d’un arbre nouvellement acheté ou offert est possible, surtout si la qualité du substrat est mauvaise, mal drainante et trop rétentrice en eau. Avec l’arrivée des pluies, le ressuyage du substrat sera d’autant plus problématique qu’il est mauvais, avec le risque de voir se développer une pourriture racinaire. Auquel cas il faudra bien protéger l’arbre du gel tout l’hiver.
Novembre
Les premières gelées nocturnes, voire diurnes, ont fait leurs premières apparitions selon les régions. Les pots doivent être à présent protégés pour les espèces qui craignent les grands froids. La plupart des arbres prennent des couleurs automnales soutenues et la chute des feuilles se poursuit, certaines espèces étant plus précoces que d’autres. Les arbres encore en feuilles et les conifères continuent d’emmagasiner des réserves, les bois, les racines et les bourgeons durcissent.
Placer votre ou vos arbres dans un garage ou un hangar non chauffé. Pendant cette période, votre arbre n’a pas besoin de lumière car il est en état de dormance ; il faudra cependant l’arroser environ toutes les deux semaines.
Rappel :
Les techniques de protection sont diverses, selon que chacun possède un jardin, balcon, terrasse ou simple rebord de fenêtre. Les matériaux à utiliser doivent si possible être isolants et les bacs ou caisses, percés de trous en nombre suffisant, doivent être suffisamment larges et hauts pour contenir le(s) pot(s) avec bonsaï. Le « paillage » sera réalisé en matériaux isolants, laissant passer l’eau de pluie ou d’arrosage : écorces de pin, tourbe blonde, billes de polystyrène ou d’argile, feuilles sèches, chaumes, copeaux de bois, vermiculite, fibres de coco, etc… L’emploi de plastique à bulle peut être également intéressant mais il faut y ménager des orifices pour l’arrosage et l’évacuation de l’eau. Le paillage ou l’emballage doit être réalisé sur le pourtour, le dessus et le dessous du pot et permettre le bon écoulement du surplus d’eau d’arrosage ou de pluie.Pour ceux disposant d’une serre, ne pas oublier d’aérer régulièrement celle-ci et de maintenir la porte ouverte lors de journées ensoleillées pour ne pas réveiller trop tôt les végétaux.
En aucun cas les plants ne doivent être arrosés les jours de gel sous peine de danger grave pour les racines. L’eau contenue en surplus gèle et gonfle, écrasant les radicelles et racines. L’emploi d’un thermomètre extérieur indiquant les minima et maxima est vivement recommandé, ainsi qu’une surveillance quotidienne des bulletins météo.
Arrosage
L’arrosage se fait de façon très mesurée , surtout pour les plants ayant perdu leur feuillage. Leur activité est en effet des plus réduites.
Pour les espèces conservées en intérieur, il faut observer une relative mise en dormance de celles-ci en espaçant et/ou diminuant les apports d’eau. Les plants devront être installés derrière les fenêtres les plus éclairées ou les plus ensoleillées. L’attaque d’insectes est toujours possible dans les atmosphères très sèches des appartements, le feuillage sera régulièrement observé.
L’arrosage par bassinage est le meilleur moyen d’empêcher ou de retarder une invasion éventuelle.
Traitements
Les traitements préventifs anti-fongiques peuvent être faits sur les espèces plus sensibles (Chêne, vigne, etc…).
Les traitement insecticides systémiques seront effectués s’il y a eu attaque pendant la saison de pousse, avec huile en plus du principe actif, pour éradiquer larves et œufs. Ces produits doivent satisfaire à la réglementation et être sans danger pour l’environnement. Seul un professionnel de l’horticulture ou du paysage est habilité à utiliser, dans un cadre strict, des produits portant une étiquette orange barrée d’une croix noire.
Rempotage
Le rempotage est encore possible, après la chute des feuilles pour les caducs, en particulier les érables, à condition de pouvoir assurer ensuite une bonne protection du pot contre le gel.
Décembre-Janvier
Pour la plupart des arbres, c’est l’hiver, avec ses périodes de gel plus ou moins longues, selon la zone géographique et l’altitude de chacun. D’autres finissent à peine de perdre leurs feuilles sous des cieux plus cléments, aux climats doux et tempérés du Midi et des côtes Ouest-Atlantique, de la Bretagne au pays Basque.
Pour parer à toute éventualité les protections hivernales sont en place. Il est temps de mettre à profit cette période pour effectuer les travaux de nettoyage des abords : ramassage des feuilles, désinfection et graissage des outils, nettoyage des étagères et supports des bonsaï. Pourront être réalisés en toute quiétude, l’évaluation des stocks de substrat, de fils à ligature, d’engrais, pour préparer les achats et commandes en vue des travaux de printemps.
Arrosage
Les arrosages seront effectués avec parcimonie, jamais par temps de gel, de préférence le matin par température positive, ou en milieu de journée, en fonction des conditions météo à venir durant la nuit. Il faut que le substrat est le temps de ressuyer avant le gel nocturne, c’est à dire que le surplus d’eau ait le temps de s’évacuer du pot. Les pins supportent mieux d’avoir les « pieds au sec ». En cas de périodes de pluies abondantes ou continues, il conviendra au besoin de protéger le dessus des pots des pins. Une simple feuille de plastique découpée suffira à limiter l’apport d’eau. L’humidité excessive étant la porte ouverte aux parasites de tout poil.
Les effets du gel
Mis à part certaines espèces plus sensibles au gel, la plupart des bonsaï sont bien armés pour affronter les rigueurs hivernales. L’activité très ralentie de l’arbre, la quantité de sucres et de protéines stockée dans les tissus des différentes zones, sont autant de systèmes anti-gel efficaces.
En fait les arbres en pot ont plus à souffrir des effets mécaniques du gel et du dégel. L’eau augmente de volume en gelant dès O°C, occasionnant une pression accrue sur les racines et radicelles, si une trop grande quantité d’eau est présente dans le pot, jusqu’à créer des dommages irréversibles. L’alternance gel/dégel pourra contribuer à déchausser les racines rendant l’arbre plus sensible au vent, l’arbre pouvant bouger dans son pot.
Autre inconvénient majeur du gel et du vent glacial: la déshydratation. Un substrat gelé sur une longue durée empêche les racines d’absorber l’humidité résiduelle stockée dans les grains absorbant du substrat. Les tissus cellulaires extérieurs des racines peuvent se dessécher et se nécroser en profondeur. Contrairement à une idée reçue ce n’est pas parce qu’il gèle qu’il n’y a pas d’évaporation, au niveau du sol comme au niveau du feuillage pour les persistants. Il faudra à tout prix réhydrater le substrat dès que la température diurne est susceptible de remonter.
Rempotage
Le rempotage est à proscrire à présent pour les espèces d’extérieur. Les arbres achetés durant l’hiver, en cas de doute sur la qualité des substrats, seront de préférence transpotés avec adjonction de matériau drainant d’origine volcanique ou d’akadama. Puis protégés du gel.
Février
Ce mois reste crucial car les températures peuvent remonter, ponctuellement ou plus durablement selon les régions, et les arbres commencer à bourgeonner alors que les gelées restent menaçantes. Il faudra donc être très vigilant, quitte à placer les arbres plus à l’ombre pour éviter un débourrement précoce.
Certaines espèces sont en fleurs depuis fin janvier comme le Prunus mume. Sur azalées satsuki on observe un gonflement des bourgeons à fleurs au bout des rameaux. Enfin ce sont généralement les bourgeons des érables qui figurent parmi les premiers à donner des signes de réveil.
Les serres froides seront ouvertes régulièrement, selon les températures, les journées ensoleillées risquant d’accroître la température intérieure des serres, source du réveil précoce des plants.
Arrosage
Toujours en fonction des zones géographiques, l’arrosage sera adapté à l’évolution des arbres et aux conditions atmosphériques, les gelées nocturnes restant bien évidemment possible. L’arrosage le matin demeurant préférable, sauf en cas de températures négatives.
Traitements
Il est encore temps d’effectuer les traitements préventifs insecticides et fongicides sur les arbres encore en état de dormance. Les traitements insecticides, dit « traitement d’hiver » à base d’huile blanche sont à privilégier pour leur action efficace sur les larves et œufs.
Rempotage
Il faut commencer à préparer les substrats par un bon tamisage pour enlever toute la poussière et éliminer les particules trop petites, qu’il s’agisse du support – à base de roches (pouzzolane, pumice, tuff, zéolithe, etc…) ou d’argiles (akadama, kanuma) – ou des compléments organiques (tourbe blonde, terreau, écorces de pin, etc..). Les différents composants des substrats seront stockés à part, avant d’être mélangés au moment du rempotage. C’est aussi le moment d’acheter les pots, pots de culture, intermédiaires ou définitifs, en vue des rempotages à venir, et de les choisir proportionnellement à l’arbre, par leurs dimensions, couleur ou forme.
Idéalement, il faut attendre une reprise significative de l’activité de l’arbre, lorsque les bourgeons sont bien gonflés ou ouverts pour les feuillus, pour décider du rempotage. Si des arbres s’avèrent précoces, il faut temporiser et rempoter lorsque tout risque de gel est écarté, quand on n’a pas la possibilité de les placer en serre froide.
Mars
La sève recommence à circuler, les hormones sécrétées activant le gonflement des bourgeons et la pousse de radicelles. Selon les espèces, le débourrement des feuillus a déjà eu lieu en février, d’autres comme le chêne, mettront plus de temps à se réveiller. Sur les azalées, selon les cultivars, on observe l’apparition et le gonflement des bourgeons à fleurs. Chez les conifères, les bourgeons terminaux seront également activés mais les chandelles mettront encore un mois pour se développer.
En fonction des régions, quand tout risque de gel est écarté, les arbres seront sortis des serres froides ou de leur protection hivernale.
Arrosage
L’arrosage reste mesuré tant que les feuillages ne sont pas complètement établis. Il faut bien sûr adapter l’arrosage à chaque espèce, en fonction de l’avancement de leur état, débourrement ou repos hivernal et conditions atmosphériques. Les arrosages se feront le matin de préférence. Leur fréquence variant aussi selon les bourrasques de vent qui accélèrent l’assèchement des substrats.
Traitements
Le réveil de la végétation sonne aussi celui des hôtes indésirables. On surveillera tout particulièrement les aisselles des rameaux, les dessous des feuilles, pour éliminer manuellement pucerons et cochenilles. Les feuillages étant encore fragiles, il vaut mieux recourir à des remèdes doux plutôt qu’aux traitements insecticides. Sur les conifères, un traitement préventif à la bouillie bordelaise pourra être réalisé, principalement sur les genévriers qui ont été taillés le mois précédent.
Rempotage
Poursuite des rempotages qui ont pu être commencés en février. Dans la mesure du possible il faudra éliminer toute trace de l’ancien substrat pour les feuillus, caducs et persistants. Le démêlage des racines se fera avec précaution et la taille de celles-ci plutôt par en dessous de la motte, pour laisser le plus possible de radicelles et de racines fines en surface. On raccourcira progressivement les grosses racines et on éliminera les racines mortes.
Les arbres seront convenablement arrimés aux pots par les trous de drainage, pour pallier aux rafales de vent fréquentes en mars ou lorsque les arbres sont très exposés.
Une fois les racines placées sur une première couche de substrat, elles seront bien étalées horizontalement. Puis le substrat sera versé progressivement en prenant soin, à l’aide d’une baguette de bois, de l’introduire entre les racines pour combler tous les interstices.
Dans la mesure du possible, les arbres venant d’être rempotés seront placés à l’abri du vent, pendant quelques semaines. Le rempotage des azalées satsukis peut être effectué ce mois-ci, sans que cela ne remette en cause la floraison.
Avril
C’est le printemps. Les érables ont déjà, pour les plus précoces, un feuillage jeune vert tendre, de rouge vif à un rose pâle, selon les cultivars. D’autres feuillus voient leurs bourgeons gonfler de sève. Il est encore temps de rempoter. Les conifères donnent des signes avant coureurs du démarrage annuel de la saison de pousse. Les bourgeons des pins vont gonfler et les chandelles se développer. Chez les genévriers et épicéas ce sont les bourgeons terminaux qui se distinguent d’un vert plus clair.
Arrosage
Celui-ci est adapté aux journées pouvant être encore très ventées et ensoleillées, l’assèchement des substrats en surface en étant accéléré. Il faut aussi accompagner le développement des pousses sur les arbres et ne pas laisser sécher les substrats des arbres nouvellement rempotés. Dans certaines régions, les gelées blanches nocturnes ne sont pas exclues, auquel cas l’arrosage aura lieu en fin de matinée, les arbres rempotés placés à l’abri du gel.
Traitements
Avec la douceur des journées printanières, les insectes se développent rapidement. Les feuillages seront régulièrement observés, ainsi que la base des rameaux et pétioles, de façon à éliminer manuellement, si possible, les premiers ravageurs : pucerons, cochenilles, acariens.
Il vaut mieux avoir, à portée de main, les produits de lutte biologique, désormais à base de produits naturels, disponibles dans toutes les jardineries, en cas d’infestation importante.
Les arbres seront placés en situation élevée et ventilée pour qu’il n’y ait pas de développement d’oïdium.
Rempotage
C’est le moment de rempoter les conifères, en fonction du gonflement des bourgeons, seul indicateur à prendre en compte.
Peu de taille de racines sur les pins, leur reprise racinaire étant plus difficile que sur les autres espèces. Dans tous les cas il faut éliminer la totalité de l’ancien substrat, au profit d’un substrat très drainant, majoritairement composé de roches (Zéolite, tuff, pouzzolane, pumice, etc…), éventuellement complété d’écorce de pin compostée, d’aiguilles séchées.
Les racines seront bien démêlées, avec précaution, puis étalées dans le pot sur une première couche de substrat. Le substrat versé ensuite devant combler les interstices entre les racines, à l’aide d’une baguette de bois.
Les arbres seront bien arrimés au pot par les trous de drainage.
Il est encore possible de rempoter les satsukis dans de la kanuma pure. La particularité de la motte racinaire, un chevelu très fin et dense, en limite la taille plus que toute autre espèce. Une couche finale de sphaigne hachée maintient une bonne humidité en surface et favorise le développement des radicelles. Un saupoudrage de charbon de bois non traité, dans le fond du pot, est excellent contre les maladies cryptogamiques auxquelles sont sensibles les azalées.
Mai
« En mai, fais ce qu’il te plait », selon l’adage bien connu. Les gelées sont passées et tous les arbres sont à présent sortis des serres. C’est aussi le moment de placer les tropicaux à l’extérieur et d’acclimater les ormes de chine qui devront rester dehors définitivement. Les arbres sont tous en feuillage de printemps désormais. Préparez les pots pour repiquer les semis. Ceux qui ont levé en intérieur seront repiqués courant mai ou juin, quand la température atteint les 25°C le jour et les 12 à 15°C la nuit.
Arrosage
Il faut tenir compte de la météo et adapter l’arrosage aux besoins des arbres. Certaines journées chaudes et ensoleillées pouvant accélérer l’évaporation dans les pots, même si les feuillages n’ont pas atteints leur pleine maturité. Arrosage le matin par bassinage.
Traitements
Maintenir une surveillance régulière des feuilles et de leur sous-face pour détecter les premiers signes d’une attaque d’insectes. Le diagnostic des pathologies affectant la plante est fondamental, avant tout traitement. L’éradication manuelle des premiers hôtes indésirables, pucerons, cochenilles, chenilles ou limaces, peut suffire avant tout traitement insecticide. Les pathologies bactériennes, virales ou fongiques sont plus difficiles à diagnostiquer et à éradiquer. De ce fait il encore vaut mieux prendre soin de la culture des arbres (arrosage, exposition, engraissement), accompagnée de traitements préventifs éventuels (bouillie bordelaise, aliette par exemple) pour maintenir les arbres en parfait état sanitaire, que de recourir à la panoplie chimique. Le nettoyage régulier de l’environnement des arbres, étagères, supports et sol, permet également de limiter les sources d’infestation.
Rempotage
Il est encore possible de rempoter les feuillus, sans taille ou presque des racines, car celles-ci sont actives et les radicelles ou les extrémités, de couleur plus claires , se sont bien développées. En cas de substrat mal drainant et peu absorbant, il vaut mieux de toute façon offrir à l’arbre les meilleures conditions sanitaires pour affronter l’été.
Il est temps de rempoter les espèces tropicales et sub-tropicales (serissa, carmona, sageretia, ficus, etc…) dans un substrat adapté. Il faudra attendre quelques semaines avant de placer dehors ces espèces nouvellement rempotées.